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Bloguer n’est pas écrire. C’est plus.

Un blog pour s'exprimerDepuis maintenant 8 ans que je blogue et que j’aide des entrepreneurs à écrire, j’ai remarqué que le blocage le plus fort n’était pas l’écriture en elle-même, mais le fait de publier un texte.

 

Écrire, pour certain(e)s, dont je fais partie, est essentiel, évident, important. Bien ou mal, là n’est pas la question. C’est un mode de vie. TOUS mes clients idéaux écrivent, aiment écrire. C’est parfois difficile, il y a des freins, des peurs, des doutes. C’est parfois bancal, toujours imparfait. Mais l’envie, l’amour des mots est là et bien là.

L’écriture est un puissant outil de communication, vers soi-même comme vers les autres. Cathartique en effet miroir. (Hein, quoi, keskelle dit ?). Écrire aide à aller mieux, lire aide à aller mieux.

Le blocage de l’écriture existe, c’est comme des larmes qui auraient besoin de sortir. Le déblocage est plus ou moins rapide, plus ou moins facile, plus ou moins durable.

Le blocage de la publication est autrement plus coriace. En tout cas, de mon expérience !

Si tu as l’écriture dans le sang, tu écris. Pour toi, sur tes carnets, dans ta tête, même. Oui, ça compte ! Et ensuite, vient la question fatidique : ai-je envie d’être lu(e) ?

Car publier un texte, quel qu’il soit, c’est sortir de soi. S’exposer. Ne plus rien contrôler (du tout). Espérer (on ne sait quoi) en récoltant quelque chose de forcément différent.

Le blogueur, l’écrivain, appelons-le l’écriveur pour simplifier, fantasme ses lecteurs. Il aimerait tout connaître d’eux, les savoir nombreux. Il voudrait les toucher au plus profond, les intéresser, les passionner, les divertir, les faire rêver, rire et pleurer. Les faire réfléchir, les faire réagir.

Il voudrait que la connexion se fasse, tout simplement

Et ça n’est pas si simple. Accepter d’être lu, c’est vraiment très compliqué, impossible même parfois. Parce que déshabiller son âme, on ne veut/peut pas le faire devant n’importe qui. Et que, quoi qu’on fasse, même en se cachant, on ne sait jamais qui va nous lire.

Le lecteur est un voyeur consentant et consenti. Ça fait partie du jeu, du contrat.

Moi, écriveuse, je ne peux savoir qui me lit, ni quand. Je ne sais de ce que ressent mon lecteur que ce qu’il veut bien m’en dire.

De quoi a-t-on peur à la publication d’un texte ? D’être jugé, d’être moqué ? D’être mal compris ? D’être rien du tout car personne ne nous a lu ?

écrire et bloguer

Publier un écrit, c’est comme donner naissance à un enfant. On le protège, on le soigne, on l’écoute, on l’entoure, mais il vit sa vie sans nous, quoi qu’on en dise, quoi qu’on en pense.

Je crois qu’un texte n’appartient plus à l’écriveur dès qu’il a atteint la rétine d’une tierce personne. Il appartient à chaque lecteur, qui en fera quelque chose d’unique, selon ses goûts, ses attentes, son histoire, ses besoins du moment.

J’ai longtemps rêvé d’être lue par des millions de lecteurs. Pas pour être riche, célèbre ou même reconnue. Mais parce que j’ai le sentiment que mes mots peuvent apporter quelque chose à tant de monde. Oui, rien que ça ! Même pas peur, même pas modeste :).

L’artiste ne doit pas être modeste, s’il veut s’exprimer pleinement. Il doit être entier, complet, multiple. Humble, oui. Modeste (petit, quoi !), non.

C’est souvent ce frein qui est le plus difficile à faire sauter chez l’écriveur. Pourquoi publier mes textes ? Sont-ils vraiment importants, utiles, nécessaires ? Qui suis-je pour m’y croire ? (Qui es-tu pour ne pas t’y croire ?)

Soyons clair : un texte, un livre, un billet, n’ont pas besoin d’être « utiles » pour exister. Enfin si, ils ont besoin d’être utiles au minimum à celui/celle qui l’écrit. Le reste ne lui appartient pas, je le répète (parfois, faut radoter pour enfoncer le clou !).

Bloguer n’est pas écrire. Bloguer, c’est publier.

C’est appuyer sur ce petit bouton qui change tout même si ça ne change rien.

Bloguer, c’est sauter dans le vide. C’est faire le pas, prêt ou pas.

Parfois, ça change une vie (ça a changé la mienne). Parfois, non.

Bloguer, c’est dire au monde : voilà, j’ai des choses à dire. Un peu ou beaucoup. Importantes ou légères. Souvent ou de temps en temps.

Alors, moi, je te dis : moque toi des règles, des « quand on blogue il faut que », expérimente. Blogue à ta manière. Persévère malgré tes doutes si tu y crois. Arrête sans regret si, finalement, c’est pas ton truc. (Tu trouveras ton truc, si si, j’te jure).

Bloguer, écrire un livre ou cent, c’est un art, c’est du sport. Du travail (beaucoup), de la technique (ok, ok), du plaisir (énormément), de la persévérance (c’est le plus compliqué).

C’est chaque jour à l’ouvrage se remettre.

Bloguer n’est pas écrire. C’est exister. Rien que ça.

 

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5 commentaires
  • Marie
    21 décembre 2016

    Bizarre, je me retrouve dans tout ce qui est écrit là… Bizarre ? 😉
    Super article 🙂

    • Morgane
      21 décembre 2016

      Nan mais c’est trop bizarre, sérieux… ^_^

  • berthon
    22 décembre 2016

    Ah ben voilà, je comprends mieux…tout est dit 😉 merci pour cet article !

    • Morgane
      23 décembre 2016

      Merci Emilie, avec plaisir 😉

  • Morgane
    2 février 2017

    Beaucoup de travail surtout par rapport à la persévérance : écrire, publier, partager, bien entendu mais surtout continuer à écrire, encore et encore, trouver le souffle pour tenir la distance. Surtout quand on a une famille, une activité pro qui fonctionne (très) bien, etc 🙂 Quand l’idée vient, pas le choix, il faut l’ancrer 🙂 Je pense que mon atelier bloguing pourrait t’aider ! https://www.canardalorange.com/24-heures-bloguing-3-jours-exploser-blog/