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Ceux du milieu {Déclaration d’amour aux entrepreneur.es}

entrepreneurs, je vous aimeDans les médias, on ne parle pas vraiment d’eux.

On parle de ceux qui ont une réussite fulgurante, ceux qui revendent leur boite au bout de quelques années, empochant plusieurs millions. Ceux qui se muent en business angels et mentors pour faire profiter de leur « extraordinaire destinée » et surtout de leur argent les espoirs du business world. De ceux qui s’en mettent plein les poches, qu’on déteste et qu’on jalouse. Ceux qui sont arrivés.

On parle de ceux qui ne s’en sortent pas ou plus. Décimés par les charges, les contraintes administratives, la « concurrence » (de Chine, de l’Est ou de l’entreprise d’à côté qui a volé mon idée, tu te rends compte). De ceux qui croulent sous les dettes, qui n’ont droit à rien, ni chômage, ni retraite. Ceux qui ne sont jamais partis.

On parle aussi des truands, des voleurs, des harceleurs, des causeurs de burn-out, des adeptes du travail au noir, des anti-Code du travail, de ceux qui rêveraient voir l’esclavage possible, de ceux qui se font du fric sur notre dos et nos addictions. Les salauds.

Et ceux du milieu, on en parle ?

Ceux qui gagnent leur vie sans être richissimes. Ceux qui embauchent sans transformer leur boite en multinationale. Ceux qui sont « leaders sur leur marché » sans le clamer à tout bout de champ. Ceux qui ne lèvent pas de fonds, n’ont pas de dettes, paient leurs salariés et eux-mêmes. Ceux qui sont indépendants et ne rêvent pas de se « développer » à tout prix.

Ceux qui connaissent chacun de leurs clients, qui se lèvent avec le sourire, tout en ayant le même lot d’emmerdes que tout un chacun. Ceux qui doutent un jour et sont prêts à révolutionner le monde le lendemain. Mais ne convoquent pas la presse pour le dire.

Ceux qui sont partis mais n’arriveront jamais, car c’est le chemin qui les intéresse.

Dans les médias, on parle des femmes qui « ont réussi » car elles sont à la tête de grosses boites. Ou de start-ups trop stylées. On parle des femmes qui ont une entreprise et des enfants, « mais comment font-elles » puisqu’elles ne sont pas des hommes qui ont « une épouse fantastique qui s’occupe de tout » ? On parle des femmes premières de la classe, à la fois belles et intelligentes, parce qu’elles le valent bien.

On parle des femmes qui s’ennuient à la maison, alors créent une activité d’appoint. Mais faudrait voir qu’elles ne s’y croient pas trop quand même, hein. On parle aussi des hommes « exceptionnels » et un peu flippants quand même qui font le choix de « rester à la maison ».

Et ceux du milieu on en parle ?

Celles et ceux qui entreprennent tout en ayant des enfants ou pas, un seul ou cinq, un.e conjoint.e ou pas, un réseau ou pas, fait des études dans une business School ou pas. Bref, des gens comme toi et moi, enfin sûrement un peu différents mais pas tant que ça. Des femmes et des hommes qui vivent leur vie comme un tout, sans tout cloisonner, tout séparer, sans se demander en permanence « qui s’occupe des enfants » et qui le font tout bonnement.

Dans les médias, on parle de celles et ceux qui connaissent le Président, le gars qui a gagné Secret Machin 512 ou Dieu en personne. De ceux qui ont la chance (?) d’avoir eu un papa ou une maman qui a réussi (traduire : qui est connu), voire qui est une vraie star (traduire : dans les magazines people presque toutes les semaines). De ceux qui brillent, qui parlent fort, qui dépensent beaucoup.

On parle de ceux qui se sont faits tout seuls. Qui sont partis aux States, à Dubaï ou à Singapour (alias THE business places to be) parce qu’en France, c’est pas possible.

Et ceux du milieu, on en parle ?

Qui se débrouillent avec ce qu’ils ont. Qui jonglent, qui tentent, qui se trompent, qui réussissent. Qui prennent leurs responsabilités. Qui ne connaissent personne, enfin, si, d’ailleurs ils n’ont pas besoin de prospecter grâce à un réseau construit à base de bouche à oreille. Ceux dont on parle à ses amis pour les recommander parce qu’ils sont tops. Ceux qui habitent à côté de chez toi ou à l’autre bout de la terre, mais n’en font pas tout un pataquès.

Entrepreneur caméléon ©-Cathy-Keifer.

Dans les médias, on parle de ceux qui sont X, Y ou Z. On parle aussi des baby-boomers, mais moins, faut avouer. On parle de ceux qui vont révolutionner l’entrepreneuriat, changer la face du monde, laisser « les vieux » scotchés par tant de génie et d’adaptation au monde hyperconnecté.

On parle de ceux qui continuent le business à l’ancienne et qui rigolent parce qu’ils se font toujours autant (même plus) de fric qu’avant.

Et ceux du milieu, on en parle ?

Toutes celles et ceux qui ne sont pas des lettres, quel que soit leur âge. Qui se foutent bien de rentrer dans des cases, de faire tout comme on s’attend qu’ils fassent. Qui font du business en mélangeant joyeusement intuition et expérience, qui en apprennent tous les jours sur tout et n’ont pas peur de le dire. Qui se forment à des trucs bizarres comme la physique quantique ou se remettent au piano juste pour le plaisir.

Dans les médias, on parle des Youtubeuses beauté qui ont des millions de vues, des coachs qui mettent des salles entières en transe en leur promettant monts et merveilles contre menue (ah ah ah) monnaie (ça fait toujours très secte ces trucs, je trouve), des entrepreneurs new style qui vendent du vent et se font photographier sur des plages idylliques, des soi-disant écrivains qui font des révélations croustillantes. On parle de ceux qui sont sur tous les fronts : artiste ET businessman, patron ET sportif de haut niveau, politicien ET élu ET écrivain ET gravure de mode ET (n’en jetez plus).

On parle de ceux qui se sont faits avoir, qui ont tout perdu, ont connu la gloire puis la déchéance. Alors à vot’ bon coeur, Mssieurs dames. On parle même de ceux qui pensent qu’on peut tout avoir d’un claquement de doigt, qu’on peut réussir en passant à la télé.

Et ceux du milieu, on en parle ?

Des blogueurs et Youtubeurs qui ont une faible mais fidèle audience, qui croient en ce qu’ils font et ne lâchent pas l’affaire.

Des entrepreneurs qui on presque du mal à se faire payer pour être utile, à qui on a juste envie de dire « oui, ton travail a de la valeur ! ».

Des écrivains qui mettent leurs tripes dans leurs textes et se détruisent le moral en recevant refus sur refus des maisons d’édition. Mais qui n’abandonnent pas, car toutes les personnes qui les ont lus y ont pris du plaisir.

Des entrepreneur.es qui font du sport pour être bien, qui aiment la mode par plaisir, qui font de leur entreprise une oeuvre d’art (et vice-versa). Parce que la vie est multiple mais qu’on en n’a qu’une.

Tous les entrepreneurs passionnés qui veulent simplement apporter leur pierre à l’édifice.

PS : j’en profite pour vous conseiller vivement la lecture du webzine Fractale, qui propose une vision de l’entrepreneuriat authentique, passionnée et passionnante !

PPS : le livre que je co-écris avec Céline Boura avance bien et nous permettra d’approfondir la thématique de l’entrepreneuriat… à notre façon ! To be continued…

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40 commentaires
  • Peggy André
    16 septembre 2015

    Merci Morgane pour cet article et la citation ! Et oui, nous on ne va pas changer le monde ou s’enrichir comme Bill Gates, mais on aura apporté discrètement notre pierre à l’édifice…

    • Morgane
      16 septembre 2015

      Nous sommes les colibris de l’entrepreneuriat ^^

  • Anouk
    17 septembre 2015

    Un seul mot : AMEN !!

    Et merci Morgane !!

    • Morgane
      17 septembre 2015

      Ah ah, je savais que ça plairait aux badass !!!!

  • Ingreads.
    17 septembre 2015

    Un article vraiment inspirant et réconfortant. C’est sûr que ce serait chouette de s’en mettre plein les poches ou d’avoir une certaine reconnaissance, mais c’est se faire plaisir à soi qui importe en premier. Et je suis contente de participer à la construction de l’édifice 🙂

    • Morgane
      17 septembre 2015

      Yes ! La reconnaissance viendra sans que tu la recherches (dit la sagesse réincarnée ^^) et l’argent, tant que tu as ce qu’il te faut, c’est cool 🙂

  • Magaly H
    17 septembre 2015

    Tout simplement, merci !
    Parce que ça fait vraiment du bien de te lire, de lire cet article, et de s’y reconnaître, un peu quand même …

  • Morgane
    17 septembre 2015

    Ben oui, entreprendre c’est plus qu’avoir une entreprise, c’est construire sa vie, no matter what !

    • Morgane
      17 septembre 2015

      (putain, c’est beau)

      • Magaly
        17 septembre 2015

        je confirme, c’est beau 🙂

  • Patricia
    18 septembre 2015

    Ah ben lààààà, je partage.
    Trop top cet article !

  • Migueres
    18 septembre 2015

    À lire !!!
    Merci et bravo pour ce très bel article, qui remet  » les pendules à l’heure et dans le bon sens! »
    :-)))))
    Corinne

  • Morgane
    21 septembre 2015

    Merci Corinne, oui parfois faut que ça sorte, nanméoh ^^

  • Morgane
    21 septembre 2015

    Merci Pat, je savais que ça te plairait !!

  • Clotilde du Mesnil-Penaud
    21 septembre 2015

    Merci pour cet article!
    il est vrai que l’entrepreneuriat est avant tout un métier de passion, la passion de la création, la passion du service et la passion de faire un métier qui a du sens pour soi.
    C’est un vrai choix de vie aussi, en tout cas pour moi!!
    Par contre, c’est important de partager et de rejoindre des clubs, car c’est un métier où on peut se sentir seule!

  • Morgane
    22 septembre 2015

    Merci Clotilde, un vrai choix de vie c’est certain, avec ses avantages et ses inconvénients 😉

  • Lanchou Nicolas
    23 septembre 2015

    Bonjour Morgane,

    cela fait plaisir de vous lire. Ravi de voir que vous développez toujours votre activité . J’ai beaucoup aimé votre article.
    Cela me ferait plaisir de vous revoir à l’occasion et d’échanger autour de ces sujets et de l’écriture

  • Morgane
    23 septembre 2015

    Nicolas : avec grand plaisir !!

  • Florence
    23 septembre 2015

    Merci pour ces mots qui ensoleillent ma journée 🙂
    Mon activité est fondée sur le plaisir de créer et d’échanger avec mes clients mais aussi sur mon bien-être et ma joie. Alors oui, bien sûr, j’ai une croissante très lente. Je m’en fiche totalement 🙂

    • Morgane
      23 septembre 2015

      Merci Florence, mieux vaut une croissance lente et joyeuse, qu’une chute rapide et pénible 😉

  • Virginie Je suis cettefille
    23 septembre 2015

    Celle du milieu qui blogue dans son coin en se rêvant auteur de best seller te remercie pour cet article.
    Aujourd’hui c’est Albin Michel qui m’a écrit moi, mais pour me donner un numéro de dossier, pour me ranger dans une case quoi..; celle du milieu tu crois? 😉
    Je devrais le crier sur les toits tu crois? Je vais aller le crier sur ma page Facebook c’est presque pareil non?
    La bise à Musso (attention parait qu’il tremble de plus en plus.. Parkinson? Non la trouille de moi of course 🙂 )

    • Morgane
      23 septembre 2015

      Ouais va crier (de plaisir), y a pas de mal à se faire du bien ^^

  • Virginie MOREL
    23 septembre 2015

    J’ai pris le TEMPS de te lire … car bien sûr je me retrouve dans cette longue liste d’adjectifs sur les entrepreneurs(ses) du MILIEU !
    Nous avançons chaque jour dans notre métier passion, souvent une reconversion après une rupture dans notre vie.
    BRAVO pour ton article.

    • Morgane
      23 septembre 2015

      Virginie !!! Mais c’est quand qu’on déjeune ensemble pour bien se marrer !!! Nan parce que les entrepreneures du milieu elles rigolent comme des baleines, et elles kiffent ^^

  • Magaly
    23 septembre 2015

    et bien lundi prochain … 🙂

  • morel
    23 septembre 2015

    Tu as raison Morgane, parce que les entrepreneuses « du milieu » elles ont besoin et prennent le temps de RIRE !!! J’espère à lundi pour notre déjeuner « Réseau-Rigolade » organisé par Magaly…

  • Morgane
    24 septembre 2015

    Je serai là 🙂

  • AmyDeLaLaine
    24 septembre 2015

    Un mot:
    Merci.

  • Anne-Claire
    24 septembre 2015

    une de ceux du milieu te remercie pour cet article. Toujours aussi bien écrit et percutant !
    C’est toujours un plaisir de te lire !

  • Morgane
    24 septembre 2015

    Hey ! Mais avec plaisir chère celledumilieu 😀

  • Morgane
    24 septembre 2015

    Deux mots : de rien ^^.

  • Julien
    25 septembre 2015

    Juste MERCI Morgane ! J’avais besoin d’entendre ca en ce moment !

  • Morgane
    25 septembre 2015

    Ouais paf d’abord ^^

  • La Siphonnée
    25 septembre 2015

    Celles et ceux du milieu ont aussi (parfois) un ange-gardien à leurs côtés 😉
    https://lasiphonnee.wordpress.com/2015/08/26/choupy-love-lentrepreneur-de-mon-coeur/

  • Morgane
    26 septembre 2015

    Hey, tu sais quoi Chris, le titre d’un de mes prochains billets c’est : « Le pourquoi du comment » 😉 Stay tuned !

  • Addelhamid
    28 septembre 2015

    Brillant de vérité et de sincérité. Morgane est de celle qui fait les choses et parle peu. A l’inverse des « ventilateurs » mis en avant tu fais partie de ceux et celles qui fournissent de l’énergie. Je préfère agir et parler peu.

  • Morgane
    29 septembre 2015

    Merci Abdelhamid, les ventilateurs ça sert pas à grand-chose on est d’accord 😛

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