J’aime les morts.
Ils et elles ne me parlent pas. Je ne les vois pas. Je ne les ressens pas physiquement.
Je sais qu’iels sont là.
J’ai ma petit équipe perso qui m’accompagne, partout, tout le temps.
Je ne leur demande rien, enfin si, parfois, et ça marche.
Mes lieux préférés sont les cimetières et tous les endroits liés aux mort·es.
J’y ressens un élan de vie incroyable, malgré la tristesse, grâce à elle peut-être.
J’en aime le calme, le sentiment d’être hors du temps.
J’imagine toutes ces vies qui se sont succédé.
La mort, bon ben, je suis comme tout le monde, hein !
Oui, elle me fiche la trouille. Pour moi, pour mes enfants, pour tous les êtres vivants.
En même temps, je la trouve fascinante, elle qui a le vrai pouvoir sur nous.
Elle qui met tout le monde d’accord.
J’aime connaître tout ce qui tourne autour de la mort, les rites, les croyances, les symboles.
Je n’en pratique aucun.
Je ne vais pas aux enterrements, jamais, on me l’a énormément reproché mais c’est ainsi.
Les enterrements sont pour les vivant·es, je le comprends, mais moi, les vivant·es, leur souffrance, j’ai du mal à la vivre. C’est trop.
La mort est là, partout, tout le temps. Elle est la vie.
Sans mort, pas de vie, sans vie, pas de mort.
Je la respecte trop pour ne pas avoir envie de communiquer avec elle.
Je l’ai vu de près, plusieurs fois. Mais l’ai-je vraiment vue, finalement ?
Peut-être est-ce la peur, la souffrance, la vie à l’état pur que j’ai vues ?
Et puis il y a mon prénom, qui porte à la fois le son de la mort et la signification de la vie : Morgane, née de la mer. Morgane, cette sorcière passeuse d’âmes, entre la vie et la mort. Pour la vie, au-delà de la mort.
Mon rêve à moi serait d’offrir à chacun·e la possibilité d’accomplir un truc essentiel avant de mourir.
Mon rêve à moi serait de permettre à chacun·e de prendre la plume et se s’écrire, avant de mourir.
Le jour où j’ai reçu le tout premier livre que j’avais écrit, en format papier, j’ai su que je pouvais mourir. C’est assez dingue comme sentiment. Inexplicable. Très organique, intuitif, évident.
Certain·es vivent ce moment en ayant des enfants, en créant une oeuvre, en réalisant un exploit personnel. Il y a mille possibilités.
L’écriture d’un livre en est une, puissante. Peu importe le thème, peu importe la qualité littéraire, l’important c’est la création, la naissance d’un bout de soi qui continue à vivre sans soi.
J’ai très envie, dorénavant, de m’aventurer avec toi dans une étrange contrée, celle où tu crées dans ta vie de maintenant ce qui t’aidera à accepter la fin, la mort, ta mort.
T’aider à créer ton truc. Pas forcément un chef d’oeuvre, pas forcément un héritage, pas forcément une trace indélébile.
Créer TON truc, chercher ce que tu veux accomplir et être avec toi le temps que ce « truc », quel qu’il soit, prenne vie.
Créer pour pacifier son rapport à la mort, pour apprivoiser son rapport au temps.
Créer pour vivre, non pas à fond, mais entièrement.
Cet accompagnement, ce passage, j’ai envie de l’appeler Ad vitam, pour la vie. Si ça te parle, contacte-moi. Je ne sais pas grand-chose de ce qu’on fera, il y a aura des lieux, de l’écriture, des silences, de l’écoute, des couleurs, des pas, des rires. Il y aura plusieurs mois qui s’écouleront.
Je ne peux t’en dire plus, je ne peux te rassurer, je ne peux te promettre ou te faire miroiter.
Je peux juste te dire de me répondre si c’est pour toi.
Tu n’écriras pas forcément un livre, si ce n’est pas ça que tu dois faire.
Tu l’écriras si c’est ta part d’éternité.
L’urgence, c’est de vivre, l’urgence, c’est d’écrire.
Morgane
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