Embrasez qui vous voulez

J’avais 10 ans, je m’en souviens parfaitement.

C’était chez notre petit voisin, ses parents étaient absents et, en passant devant leur chambre, j’avais été attirée par un magazine abandonné sur la table de chevet.

Un magazine de charme, comme on disait alors pudiquement.

C’était la première fois que je voyais des adultes nu·es de manière aussi, dirons-nous décomplexée.

Loin d’être choquée, j’en fus, ma foi, fort intéressée. Je n’ai pas souvenir d’avoir ressenti des choses particulières dans mon corps, en revanche, c’était comme si mon cerveau et mon regard ne pouvait plus se détacher de ces images.

C’était il y a 40 ans, autant vous dire que réitérer cette expérience était plus que compliquée.

Mais la graine était plantée. Si j’ose dire ^^

Adolescente, je fus d’une sagesse totale, par un mélange de timidité, de traumatismes suite à diverses agressions et d’environnement familial peu propice à la découverte du côté charnel de la force.

A l’intérieur pourtant, j’étais loin, très loin, d’être aussi coincée que ce que j’ai entendu dire de moi pendant des longues années (ça m’est encore arrivé il y a quelques mois, ne faites pas ce genre de réflexion, vraiment, c’est sexiste, déplacé, inutile, blessant, stupide).

J’ai nourri mon imaginaire de BD, de livres comme Emmanuelle (dont je recommande la lecture) ou, dans un autre genre, San Antonio (très macho mais bon il fait de l’effet quand même ^^) et de matage, en loucedé, des films qui passaient chaque premier samedi du mois, en crypté sur Canal. Et croyez-moi, même le plus naze des pornos a son charme en crypté !

Puis je suis devenue adulte et j’ai transformé mon imaginaire en réalité.

Pendant presque 30 ans, j’ai eu l’impression de traverser un vrai désert culturel. Impossible de trouver des œuvres érotiques à mon goût. Etrange sensation d’être face à un choix binaire et aussi déprimant l’un que l’autre : porno ou gnan-gnan.

Les deux m’ennuient. Toujours trop ou pas assez. Trop attendu, trop sexiste, trop mécanique.

J’avais et j’ai toujours une envie profonde de voir, entendre, écouter, ressentir des choses qui me font vibrer, littéralement vibrer. Je veux du feu, des palpitations, des joues qui rougissent, du cœur qui bat la chamade. Je veux que chavirer, désirer, enflammer mon imagination.

Je veux m’embraser

Alors, forcément, que fait une autrice qui ne trouve pas ce dont elle a besoin et désespérément envie ? Elle l’écrit.

Cela faisait si longtemps que j’avais ce projet en tête, écrire de l’érotisme. Poser les mots, les choisir, convoquer mes fantasmes, mes souvenirs, mes désirs.

Il m’aura fallu tout ce temps pour oser enfin me lancer.

Et pile à ce moment-là, Céline m’a dit : moi aussi. Céline Boura, vous savez, avec qui j’ai écrit 2 livres déjà, 2 Ovnis (Âmes fortes et cœurs sensibles & L’entreprise de l’invisible).

Je lui parle de mon projet. Elle me parle du sien. Et, naturellement, nous décidons de mêler nos plumes.

Depuis, nous écrivons. Nous n’avions pas envie d’attendre d’avoir terminé avant de vous proposer le fruit de cette fusion, alors nous avons décidé de vous le proposer sous forme de feuilleton. Une œuvre digitale mêlant des mots, des voix, des images, des sons, des sensations. Une œuvre multiple et foisonnante, comme nous.

Aujourd’hui, nous soulevons le drap pour vous laisser entrevoir cette co-création…

Alors si vous voulez en savoir plus, recevoir toutes les informations en avant-première, répondez simplement à cette Clandestine et je vous inscrirai sur ma liste VIP ^^

PS : dans 10 jours, fin de la braderie dans mon Chaudron, avant destruction définitive.